[Billet d'Edo] La rentrée en fanfaron !

Autant le dire tout de suite, la rentrée ne m'a pas ménagé. D'abord, j'ai du me couper l'ongle de l'index gauche. Une sombre histoire de repousse naturelle....mais je m'égare, le sujet du billet est autrement plus sérieux.

Parti pendant un temps incalculablement long dans une contrée lointaine et montagneuse, j'ai pu mettre à l'épreuve ma résistance à la dépendance au jeu. J'ai tenu bon. Pas de sueurs froides, pas de constipation, pas de tremblement intempestif. A vrai dire, je n'ai même pas touché à Internet, de près, ou de loin.

C'était sans compter sans ma fragilité naturelle. Je suis revenu, frais et dispo, près à m'adonner aux joies de la nature. Une fois sorti des toilettes, et à un allumage record de mon PC, j'ai du me rendre à l'évidence: ma période de sevrage n'était qu'une illusion, à peine une sensation, comme une bulle de savon (blague Téléphonée).

Pendant que le patcheur patchait, pas de chat à l'horizon, je voguai sur les eaux agitées du web, avide de nouvelles. Et j'étais servi ! Ouais, enfin en fait pas grand chose de neuf, à croire que Norrath s'était arrêté en plein vol.

La rentrée guettait, et je cherchais désespérément à la retarder. Il y a une part en nous tous qui secrètement espère que le boulot n'est qu'une étape passagère de la vie, une espèce de couloir temporel qu'on peut éviter, d'où on peut sortir quand on veut. Cette partie-là voit également des éléphants roses et réfléchit à la condition humaine en déroulant le papier toilette...pour s'apercevoir qu'ils sont au bout du rouleau. Je me suis d'ailleurs prêté à un effeuillage (décent !) en triple épaisseur.

Mais à la non-excitation générale se mêle un sentiment intemporel, comme crystallisé lors de l'enfance de chacun. Sentiment que je voyais reflété dans les yeux de mes petits trésors prêtes à reprendre le chemin de l'école: la joie de revoir ses petits camarades.

Quelque part, c'est un peu ça la rentrée: un pot-pourri d'émotions contradictoires, entremêlé de regrets, d'appréhension, et de joie. De retour sur Norrath, je retrouvai mes marques: ma guilde, mes amis, mes amis d'autres guildes, mes amis de pas de guilde, et même mes pas-amis. Je retrouvai avec joie ce coin d'EverQuest 2, petit par la taille, mais grand par sa générosité: le serveur Storms.

Avec des nouvelles réjouissantes quand même ! D'abord, et avant tout, je n'avais pas perdu ma voix légendaire. Les concerts s'enchaînaient, avec un succès jamais remis en cause. Prochaine étape: inviter du monde pour les écouter, je me motive.

Et puis, plein de petits nouveaux ! Finalement, l'opération Living Legacy de SOE semble avoir porté ses fruits, et le jeu bénéficie d'un sursaut d'orgueil. La meilleure chose là-dedans, c'est que ceux qui y goûtent semblent s'y attacher. On n'en aurait pas douter, nous les vieux briscards Norrathiens, mais la loi de Saint Thomas nous prend parfois au piège (en gros, on n'étaient sûrs de rien).

Autre nouvelle d'envergure, l'arrivée de la prochaine extension, The Shadow Odyssey. Il est question d'une ombre, et d'une odyssée. Je n'en peux plus d'attendre.

Et puis, bien sûr, l'arrivée des halls de guilde qui se précise. Les fourmis que nous sommes s'affairent toutes à engranger les missions sous toutes leurs formes, afin de remplir un objectif commun: montrer qu'on roxxe. Si pour certains c'est un fait acquis (et je ne nommerai personne), pour d'autres la route est longue. J'ai bien fait d'acheter des bonnes chaussures de marche.

Enfin, parce qu'il faut bien une fin, une sombre histoire de meutre en os troubles secoue tout Norrath. Probablement une histoire qui va être difficile à faire accoucher, pour quelqu'un qui a perdu les os.

C'était le S OS d'un martien (Rodcet Nife ?) en détresse, qui voulait voir le monde à l'envers.

Bon jeu ! :)